Violences caractérisées, fraudes massives, expulsion d'observateurs indépendants... En trente-sept ans de règne autoritaire de Robert Mugabe, les électeurs du Zimbabwe avaient perdu l'habitude de participer à des scrutins démocratiques.
Avec la chute de M. Mugabe en novembre, certains se sont pris à espérer que les élections générales du 30 juillet rompent enfin avec cette tradition. Même si de nombreux obstacles demeurent.
Candidat sous les couleurs du parti au pouvoir, la Zanu-PF, le nouveau président Emmerson Mnangagwa l'a encore promis mercredi, le scrutin sera "libre, honnête et transparent".
Deux jours plus tôt, son gouvernement et l'Union européenne (UE) ont célébré en grande pompe le retour annoncé au Zimbabwe des observateurs de Bruxelles. Une première depuis 2002 et l'expulsion du chef de la mission chargée d'accorder son onction démocratique au processus électoral.